Des méandres au creux des reins
--> et tout ira bien...
J'sais pas par où commencer, alors j'vais commencer par la fin.
Ce soir, le Bar à chocolat, les rires entre filles, le café aussi, bien
sûr. On papote, papote, papote, le temps passe et on voit pas l'heure,
on discute longtemps. Emilie passe du rire au sérieux, je sais qu'elle
va mal, mais elle a peur, elle se referme. J'la taquine, puis on se
moque d'un jeune couple, ils sont mignons, on sourit. J'lui propose de
dormir à la maison, même si elle devra se lever à 6h30, en même temps
que moi. Elle accepte, mais bien sûr, elle va bien.
A la crèche, il y a un enfant de gothiques, et j'arrête pas de rire. Il
est très chou, gentil, sage, il râle souvent, est un peu pleurnichard,
il aime les calins, être sur les genoux. Mais ce qui le distingue des
autres, c'est pas ses parents piercés au look noir et crânes imprimés,
ni ses bodys noirs à manches longues, non. Ce qui le distingue des
autres, c'est que lorsqu'on met un cd de chansons enfantines (genre
Henri Dès), il bouge la tête comme si c'était du métal, et il bouge les
bras comme s'il jouait de la batterie. J'en pouvais plus de rire, quand
il s'est mis à faire ça sur mes genoux. Et c'était un chouette moment.
Y'a pas mal de jolis moments. Descendre un escalier à Châtelet, et me
retrouver face à Lui. Sourire. Blottir ma tête dans son cou pendant le
trajet. Faire des courses, prévoir un menu, faire une salade de riz
avec plein de maïs, j'aime le maïs.
Dans le train, je souris parce que souvent, je viens de le quitter, et
j'ai encore son goût sur mes lèvres, son odeur sur les mains. On passe
Denfert Rochereau, ça évoque pas mal de choses.
J'ai envie de petits mots sur tableau blanc, de post-it, de dîners tout
prêts, de films endormie sur ses genoux, de ses bras autour de moi au
réveil, de rire de sa coupe de cheveux le matin, des moments où il me
regarde bizarrement avant de dire "tu es belle...". D'écouter son coeur
battre. De presser son torse contre le mien.
Je le redécouvre, j'ai des peurs qui avaient entièrement disparues, des
angoisses, des appréhensions, c'est parfois fort et ça me fait pleurer
dans mes cauchemars; mais en même temps, c'est intense. J'veux qu'il
adore mon corps, mes courbes, j'veux me sentir vibrer quand il me
regarde, j'veux encore le voir comme hypnotisé par le mouvement de mes
hanches. J'souris bêtement, je le drague. Je savoure chaque moment. Et
on verra. Si on arrive à être heureux ensemble.
Y'a le Parc Astérix samedi, il fera froid et même peut-être qu'il va
pleuvoir, et ça nous est égal. J'ai tiré le plan en rentrant, j'souris.
En rentrant, mon chat avait eu un accident "boule de poils", alors j'ai
nettoyé, puis j'ai décidé de laver à fond, Emilie sur le canapé me
traitant de folle. Genre "Cécile, y'a pas d'autres heures pour laver
par terre?!!". Mais y'a pas d'heure pour le ménage, et même si le sol
ne sera pas parfaitement propre, ça sentira le propre et tout sera
désinfecté, j'serais bien.
Je suis rassurée quand Emilie fini par craquer, et déballe tout.
"Et tu t'es déjà fait faire une fellation par un alligator?!!!" ;-)
Ecrit par Kyrah, le Mercredi 1 Octobre 2008, 23:29 dans la rubrique "vide".